L’archipel des Canaries comprend 7 îles d’origine volcanique. Faisant partie de l’Espagne, c’est le lieu le plus au Sud de l’Europe et cette situation géographique particulière est un vrai coup de pouce pour l’économie locale qui repose de plus en plus sur le tourisme. Mais attention, aux Canaries, le tourisme est pensé dans une logique long-terme et la population locale tout comme les institutionnels s’évertuent à développer le tourisme de façon raisonnée.
Car l’archipel à de quoi séduire : le climat parfait est un des premiers arguments mis en avant lorsque la destination est évoquée. Concrètement, 22 degrés de moyenne toute l’année et très peu de pluie ! Il y a bien sûr des variations saisonnières, mais elles sont minimes et l’océan Atlantique aplanit de façon spectaculaire les pics de température et les aléas de la météo que l’on retrouve un peu partout ailleurs.
Le second argument mis en avant est la beauté et la variété des paysages. De l’Est à l’Ouest, le profil des îles change. Plates et arrondies à l’Est, les îles deviennent de plus en plus montagneuses et acérées à mesure que l’on avance dans l’Atlantique. L’érosion a fait son œuvre et visiter chaque île est une expérience à part. Les paysages sont tantôt désertiques avec de grandes étendues de sable ou de roche volcanique, tantôt verdoyants et luxuriants et parfois même enneigés ! L’océan n’est jamais très loin et si le dénivelé est important, l’influence maritime se fait sentir peu importe l’endroit. Au détour d’un sentier, derrière une colline, le spectacle majestueux de l’océan est toujours présent.
Avec plusieurs aéroports internationaux et des vacanciers anglais et allemands venant en nombre, les îles des Canaries se sont bétonnées au cours des 50 dernières années. Mais les complexes balnéaires sont restreints comparés à d’autres destinations ensoleillées. On les trouve non loin des aéroports, sur les principales îles de l’Archipel : sur Grande Canarie, Tenerife, Fuerteventura et Lanzarote.
Depuis plus de 20 ans, les habitants des Canaries, guidées par la vision de César Manrique, artiste touche-à-tout originaire des Canaries et fervent défenseur du patrimoine de l’archipel, ont mis un grand coup de frein à l’urbanisation. Par conséquence, les mégaprojets touristiques n’ont pas pu défigurer tout le littoral. Sur chaque île, il existe des zones protégées de façon stricte. Ces portions de terre représentent des surfaces parfois très importantes dans laquelle la nature est sanctuarisée. Et ça ne rigole pas avec la protection de l’environnement : quotas de visiteurs dans les parcs protégés, interdictions de quitter les chemins, urbanisation interdites ou contrôlées suivant les secteurs.
Certaines îles, les plus petites et les plus à l’Ouest sont même restés épargnées. C’est le cas de La Gomera, d’El Hierro ou de La Palma. Sur ces îles, des projets pilotes ont fait parler d’eux : El Hierro vit grâce à une énergie 100 % durable et autosuffisante grâce à une centrale hydrolienne.
Du côté du voyage, le tourisme rural est mis en avant par les îles de l’archipel. Concrètement, le tourisme rural, c'est le tourisme en dehors des complexes balnéaires : petites structures, proximité avec la population, contact avec les locaux, nourriture traditionnelle et de saison, et bien sûr, le plein de nature. Cette approche du tourisme reçoit un très bel écho auprès des visiteurs de ces îles qui sont majoritairement des petits groupes de randonneurs ou des sportifs attirés par les conditions météo permettant un entraînement toute l’année. Fonctionnant aussi bien avec les vacanciers en itinérance qu’avec les touristes ayant le même pied à terre pendant tout leur séjour, l’offre touristique autour du tourisme rural fait désormais des émules et donne des idées un peu partout en Europe.
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